L’Armagnac poursuit sa dynamique – les Armagnacs Darroze, la passion du terroir
La maison Darroze, c’est avant tout une histoire d’amour entre le terroir du Bas-Armagnac, son savoir-faire et ses hommes.
L’aventure commence en 1928 avec le chef Jean Darroze et son restaurant
2 étoiles, sis à Villeneuve-de-Marsan. Cet homme passionné transmet à
son fils Francis le goût pour la cuisine, les bons vins et les eaux-de-vie de
Gascogne. Le rejeton choisit de devenir négoce. Dès les années 1950, il part à la chasse des meilleurs armagnacs de propriétaires, puis construit un chai à Roquefort pour gérer le vieillissement de ses pépites. La troisième génération Darroze a hérité de cette même fibre. Sa fille Hélène, la cheffe médiatique, l’a investie dans la stratosphère de la cuisine étoilée et son fils Marc, oenologue, a repris le flambeau du domaine familial.
Marc est un homme de stratégie ciblant le secteur de la restauration haut de
gamme et les cavistes. Son principe : maintenir la tradition et poursuivre l’innovation grâce à sa collection de millésimes sélectionnés parmi une trentaine de domaines du bas-Armagnac et des assemblages reposant dans le chai de Roquefort.
Pour Marc Darroze, « l’armagnac reste un produit de niche mêlant une
image artisanale avec un mode de consommation encore centrée sur le
digestif. Dans notre maison, nous nous positionnons autour de plusieurs valeurs qui nous sont chères : l’authenticité, car nous refusons l’ajout d’additifs ou de sucre dans nos armagnacs ; le respect des propriétés, puisque nous expliquons nos produits et le travail de nos collaborateurs ; et l’indépendance, parce que nous avons choisi de ne pas avoir de VS ni de VSOP mais un minimum de 7-8 ans d’âge. L’un de nos moteurs est de prendre du plaisir, et d’en donner. »
En 2019, cette tête pensante de l’AOC a imaginé l’une des premières gammes d’armagnacs bio « Biologic » misant sur le côté variétal des cépages en collaboration avec ses différents partenaires. « Ces armagnacs ont pour point commun d’être très purs, sans artifices, très directs et minéraux. » Au menu : une Folle blanche vieillie 4 ans ; un Colombard vieilli 7 ans ; et 3 millésimes (2000, 2001 et 2005) de Folle blanche. L’entrepreneur est déjà
dans les starting-blocks pour lancer dès septembre sa prochaine gamme visant cette fois la mixologie : 3 Blanches Armagnac à base de cépages Baco,
Ugni blanc et Folle blanche, distillés à 57 degrés et réduits à 48 degrés pour
préserver les caractéristiques de chaque cépage. Un futur carton !
Pendant le confinement, la maison a poursuivi ses activités avec des commandes jusqu’à mi-avril et Marc Darroze en a profité pour organiser
plusieurs visioconférences sur l’armagnac et ses spécificités pour ses distributeurs étrangers. Action qu’il souhaite poursuivre pour les mois prochains.
Son regard sur l’avenir ? « Pendant cette crise, le monde de l’armagnac est resté soudé . En tant que négoce, nous avons un métier qui nous permet d’avoir beaucoup de stocks et nous avons toujours investi.
Pour l’instant, nous ne ressentons pas de changement économique et nous en avons profité pour réfléchir à l’avenir. »

Article sur les armagnacs Darroze issus d’un dossier sur l’Armagnac paru dans Barmag en juin 2020